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Les bières en Inde dans la période védique classique (1300 à 300 av. n. ère).

 

Cette période dite classique voit l’émergence et la consolidation de la culture védique, ses fondements religieux, son idéologie sociale et ses grands textes sacrés.

Cette tradition transmise oralement daterait de l'arrivée des Arya dans la région de l'Indus, vers -1300. Elle est fixée par écrit beaucoup plus tard, quand les Ârya empruntent aux Perses le principe d'une écriture alphabétique. Ils rédigent les grands classiques du védisme nommés Triple Veda : Rig-Veda , Sama-Veda , Yajur-Veda (Veda = « connaissance/sagesse »).

Les hymnes versifiés sont rassemblés dans le Rig-Veda (Rgveda, abrégé RV), le plus ancien des trois documents. Le Rig-veda expose une organisation sociale idéale fondée sur 4 classes : celle des brahmanes, celle des dirigeants-guerriers, celle des agriculteurs-éleveurs-marchands, enfin celle des asservis. Cette vision est portée par la plus puissante des tribus Ârya, les Bharata. Les chants rituels sont réunis dans le Sama-Veda, les formules sacrificielles dans le Yajur-Veda (abrégé YV).

Soma et Sura sont les deux boissons fermentées citées dans les textes védiques, à côté du caillé de lait Dahi. La première est un jus végétal fermenté, la seconde est une boisson fermentée à base de grains (orge, riz, millet, éleusine, etc.). C'est donc une bière. 

Le Rig-Veda explique la préparation du soma, de façon parfois allusive, et cite le sura, sans précisions.

Le Yajur-Veda et d'autres textes postérieurs décrivent la préparation du sura, mais dans un contexte exclusivement cérémoniel.

Description détaillée des boissons fermentées en Inde védique et brahmanique.

Les rites complexes effectués par les brahmanes intègrent le soma et les laitages. Quand ces rites associent les détenteurs du pouvoir (chefs, guerriers), ils prévoient la préparation et l'offrande de bière-sura. Cette bière est une boisson profane, bue lors des fêtes, des célébrations et des rites villageois. Elle est utilisée en médecine. Les documents ne permettent pas d’affirmer que le sura est une boisson quotidienne, sinon pour la classe des chefs et des guerriers.

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