Contrôle et automatisation des processus de brasserie.

 

 

Au 20ème siècle, la brasserie reste à la pointe des évolutions industrielles dans deux domaines techniques très importants :

  1. -    Le contrôle et l'automatisation des processus de fabrication
  2. -    La conception d'appareils spécialisés.

 

On contrôle les processus de production (eaux, grains, malt, moût, levures, bière) d'abord dans les pays industriels de l'époque (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Danemark, Autriche-Hongrie), puis dans tous les sites de production du monde avec l'expansion coloniale.

A la fin de cette évolution, une brasserie industrielle sera devenue un site de production complètement automatisé, piloté depuis une salle de contrôle. Du malt, du houblon et de l'eau en entrée, de la bière conditionnée (fûts, bouteille, canettes), de la drêche et des eaux usées à la sortie; quasiment plus de présence humaine entre les deux. La brasserie est à la pointe de l'automatisation industrielle et du contrôle qualité des produits. Le secteur de la brasserie n'affronte pas de scandales de bières toxiques ou avariées.

L'exportation de la technologie occidentale mettra à l'étude d'autres matières premières. Ces céréales autochtones asiatiques, africaines ou amérindiennes sont utilisées depuis des millénaires en brasserie, selon des procédés et des schémas techniques dont nous avons admiré la diversité. 

Alors quoi de neuf ? Les laboratoires étudient la manière d’incorporer du riz, du maïs, du manioc ou des mils sans modifier complètement le « brassage industriel occidental ».

  • Le riz en Chine et en Asie du sud-est.
  • Le maïs en Europe et en Amérique du sud.
  • Les mils et le sorgho en Afrique du sud (Kaffir beer) et en Afrique de l’Ouest francophone.
  • Le manioc en Amérique du sud.

 

Un compromis économique et technologique s’établit : l’amidon colonial est introduit dans la composition de la bière, mais celle-ci conserve les caractéristiques commerciales et organoleptiques de la bière occidentale (filtrée, carbonatée, mousseuse, embouteillée, fraîche).

La canette, c’est le support physique de l’étiquette et de la capsule, deux marquages efficaces et distinctifs qui séparent la « bière à l’occidentale » de ses consœurs indigènes.

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20/09/2012  Christian Berger