L'effondrement des cités de l'Indus entre 1750 et 1500 av. n. ère.

 

 

Le déclin des cultures de l'Indus s'amorce vers 1750, semble-t-il sous l’effet d’une crise bioclimatique qui affecte toute la vallée : sécheresse, épuisement des sols et des ressources naturelles de la région (défrichements excessifs?), crise sociale, etc.[1].

Cet effondrement n’est pas causé par des locuteurs Indo-iraniens venus d’Asie centrale, comme on l'imaginait encore récemment. Les tribus Ârya (au sens des textes védiques) n'atteignent la frange nord-ouest du sous-continent que 150 ans après la disparition des grandes cités-états de l'Indus. Ces tribus procèdent par une lente infiltration plus qu'une irruption violente à la façon des Huns ou des Mongols des siècles plus tard. Les Indo-Ârya n'héritent pas de la tradition culturelle et littéraire qui les a précédé, sans douté déjà perdue et oubliée des habitants de la région.

La connaissance de cette période reste tributaire des recherches archéologiques. Nous ne savons pas à ce jour quelles boissons fermentées étaient bues par les populations autochtones du bassin de l'Indus entre la fin des grandes cultures urbaines (-1750) et l'arrivée de locuteurs indo-iraniens dans la région (vers -1500).

 

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[1] Robert L. Raikes 1964, The End of the Ancient Cities of the Indus, American Anthropologist Vol. 66, No. 2 : pp. 284-299.

06/06/2014  Christian Berger