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La maladie "ordinaire" des Amérindiens.
« Nos sauvages sont de leur naturel si sains qu'ils meurent plutôt de vieillesse que de maladie. Toutefois, ils sont sujets à quelques-unes qui leur sont plus souvent causées par froid et chaud, et par quantité de fruits qu'ils mangent (quand ils partent de leur logis pour aller à la montagne, ils ont chaud et y étant ils prennent froid). Leurs maladies sont le plus souvent fièvres, coliques et dysenteries. Pour remède au mal de ventre voici ce qu'ils font. Si c'est un homme qui soit malade, il coupe le poil de la nature de sa femme et puis le découpe bien menu et le boit dans du vin de patate, et si c'est une femme elle coupe celui de son mari et boit de même. Si ce sont des enfants, après que le mari et la femme se sont coupés le poil l'une l'autre, ils font boire de même que dessus à leurs enfants, mais pourtant j'en ai vu beaucoup mourir. » (Anonyme de Carpentras, 1618-1620, éd. Moreau 2002, 228).
Les maladies des Amérindiens furent le plus souvent contractées par leurs contacts prolongés avec les Européens porteurs de variole, tuberculose, etc. C'est le cas des flibustiers qui d'iles en îles ravitaillaient en eau douce, cassaves, fruits et bois et faisaient escale des semaines entières. Certains marins décidaient de "dégrader", c'est-à-dire rester à terre et vivre parmi les Amérindiens dont ils partageaient les vivres et l'existence "heureuse". Cette loi d'hospitalité a hélas répandu les épidémies comme traînées de poudre parmi les Amérindiens. Des villages et des communautés entières ont été décimés.