Pueblos Ancestraux, Zuňi et Hopi dans le Sud-Ouest.Article 5 sur 18 Amérindiens et premiers contacts avec des Européens
Mississippian cultures d'après Hroe

Le complexe culturel du Moyen-Mississippi se développe entre 800 et 1600 au cœur des grandes plaines centrales d’Amérique du Nord. Il est entouré d’autres complexes culturels qui s’étendent entre le fleuve Arkansas (Culture Caddoan) et les Appalaches (South Appalachian Mississippian), entre le cours supérieur du Mississippi (Culture Oneota) et son delta (Plaquemine Mississippian), enfin dans le bassin de l’Ohio (Fort Ancient Culture).

L’ensemble occupe une immense superficie et dessine un réseau commercial et culturel très dense à travers le sous-continent. Il y a environ 12 siècles, une agriculture amérindienne prospère le long du Mississippi et ses affluents. Elle repose sur le maïs, les courges, les haricots, le tournesol, l’amarante et autres chénopodes, avec dans le sud la patate douce et probablement le manioc. Entre 800 et 1600, ces techniques agricoles génèrent des surplus de grains, sources de croissance démographique, d’expansion territoriale et de complexité sociale autour du Mississippi. Des habitats densément peuplés entourés de villages satellites voient le jour. Le plus important, la cité de Cahokia, couvre 16 km2 et regroupe de 10 à 15.000 habitants. Des structures politiques plus ou moins centralisées font construire de grandes plateformes ou des tertres cérémoniels[1].

Les techniques des populations du Mississippi évoluent : poteries, travail du cuivre, de la pierre, construction monumentale. La figuration de cérémonies collectives très élaborées sont gravées ou peintes. L'analyse des récipients, leur taille et leur concentration dans des tertres met sur la piste de festins collectifs (Blitz 1993). Mais la composition des plats et des boissons n'est pas élucidée. Nous ne pouvons pas affirmer que la bière était impliquée dans ces festins.

 

Mississipian ceramics. Hampson Museum State Park, Arkansas. Native American pottery in Indian Temple Mound Museum, Fort Walton Beach, Florida. Cahokia vessels Mississippian ceramic bottle with representations of cordage. Ca. 700-1500 CE. From the Rhoades Site, Arkansas. Collection of the Gilcrease Museum. Bottle, Mississippian culture. Human head effigy pot from the Mississippian culture, on display at the Hampson Museum State Park in Wilson Owl effigy bowl, Mississippian people, c. 1000-1500 CE, fired clay, Dayton Art Institute
Native American pottery and Akansas (above), in Temple Mound Museum, Florida (below). Cahokia old ceramics. Mississippian ceramic bottle. Ca. 1200-1350. Human and owl effiigy pots.

 

A ce jour, les fouilles archéologiques n’ont pas révélé de boissons fermentées. L’analyse d’éventuelles traces de fermentation sur des poteries ou des granules d’amidon n’a pas été entreprise. Cette absence de recherches systématiques reflète la doxa de l’archéologie nord-américaine : les Amérindiens ne brassaient pas de bière avant l’arrivée des Européens, sauf dans la région proche du Mexique. Les Amérindiens de Cahokia auraient favorisé les boissons énergisantes ou psychotropes comme le cacao, la Boisson Noire ou cassiné, le tabac, etc.


[1] Le déclin ou l’effondrement (selon les scénarios) des sociétés du Mississippi sont multifactoriels : sécheresse accrue à partir de 1400, épuisement des sols, épidémies provoquées par l’arrivée des Européens vers 1500, crise sociale et politique.

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